Restaurer de la maçonnerie, quelques règles à respecter

Quand un mur commence à donner des signes de fatigue, il vaut mieux ne pas attendre pour procéder à quelques travaux de restauration. Il faut parfois tenir compte de certaines particularités régionales et des matériaux à traiter, mais les conseils de base ci-dessous ont un caractère général.

Les causes de la détérioration d’un mur ou de certaines maçonneries sont généralement l’humidité et les infiltrations qui en résultent. Les dégâts sont d’autant plus importants si ces supports ont précédemment été recouverts de plâtre à base d’acrylique ou de ciment, qui empêchent les murs de respirer.

Bien préparer le terrain

La première étape est donc de débarrasser le mur de ces corps étrangers, sur une profondeur de 2 centimètres environ. Il faut ensuite soigneusement laver le mur à l’eau de haut en bas, en évitant de trop insister sur les joints pour ne pas « vider » complètement le mur du sable qui se trouve à l’intérieur. Si quelques pierres sont tombées parce qu’elles étaient trop dégradées et devenues inutilisables, il est nécessaire de les remplacer. On peut parfois en trouver dans des terrains autour de chez soi, sur des chantiers, ou s’adresser à des fournisseurs de matériaux de construction.

La reconstruction

Une petite préparation est nécessaire pour réintégrer les nouvelles pierres dans le mur assaini par le nettoyage préliminaire. Il s’agit de les enrober d’un mortier composé de sable fin, d’eau et de chaux hydraulique. Les proportions sont laissées à l’appréciation de chacun, pourvu que le résultat ne soit ni trop friable, ni trop boueux. Cette façon de faire est vivement recommandée par les professionnels qui insistent sur la nécessité de laisser la pierre vivre et respirer. Un mortier de ciment par exemple, ou un mortier de chaux auquel on ajoute des produits imperméabilisant « emprisonnent » un mur qui retiendra trop d’eau.

Peaufiner son travail

Il faut enfin enduire le mur et s’occuper des finitions. Il est recommandé d’entamer ces opérations quand la météo est plutôt printanière car, en cas de grosse chaleur, l’enduit sécherait trop rapidement et se fendillerait. La meilleure technique est de passer trois couches de chaux : deux couches de chaux hydraulique (qui est un excellent isolateur), puis terminer, une semaine plus tard, par une couche de chaux aérienne, écologique et facile d’utilisation. On peut ajouter des pigments naturels dans cette dernière préparation, en veillant bien sûr à respecter une certaine harmonie avec les constructions des alentours.

Nous avons vu que ces rénovations peuvent être effectuées si vous avez un peu d’expérience dans le gros-œuvre, sinon il est préférable de contacter directement une société de maçonnerie qui saura vous aiguiller vers les meilleurs matériaux, et qui apportera son savoir-faire pour des travaux durables et de bonne qualité.